30 Mai 2014
Bonjour à tous. Voici un topo de fin de semaine sur les avancées de l’observatoire.
Réactions
Nous trouvons que les gens de l’Est de la France savent parler de leur région.
Il y a MB qui nous raconte Forbach en parlant de ces saloperies d’opticiens :
« Je suis originaire de Forbach. Mes parents sont venus s’installer là parce qu’il y 30 ans c’était LA ville du secteur géo où ils sont nés. Il y avait de l’emploi, des commerces florissants, grâce aux HBL. Maintenant que tout cela est fini le paysage a bien changé, les commerces ferment les uns après les autres, même les petits supermarchés. Les quelques uns qui restent se partagent entre « friperies » à deux sous tenus par la communauté asiatique, des boutiques de fringues réservées à une « bourgeoisie » locale qui n’est plus et des opticiens à ne plus savoir qu’en faire alors qu’on n’a même plus une librairie papeterie. »
Nous avons une affection spéciale pour les habitants de Thionville qui, visiblement, perdent beaucoup de temps dans les transports pour aller bosser à Luxembourg mais qui savent apprécier le temps libre qui leur reste pour « boire des picons », « faire du ski indoor, ramasser des mirabelles et vérifier chaque matin leur taux de radioactivité ».
Thionville, c’est « un goût prononcé pour l’aventure. Un moyen de mieux apprécier les autres régions ensuite ».
Les habitants de Caen ont participé en nombre au questionnaire. Ils sont tous d’accord pour résumer la ville aux mots-clés magiques suivants : qualité de vie, proximité de la campagne et de l’océan, taille humaine. Puis ils parlent aussi d’ennui et de concerts sauvages. Ce ne sont donc pas des employés de l’office de tourisme qui ont répondu.
Pour faire concurrence à Caen, nous proposerons lundi la ville d’Amiens. D’après les réponses au questionnaire, ce serait : une ville sympa. C’est pas la folie mais ça va. Rien d’exceptionnel mais on y est bien. Amiens, ça va.
Les villes suivantes seront Pau et Chambéry. Des villes attractives avec la montagne pas loin. Gros avantage à Chambéry, les gens sont enthousiastes et dynamiques ! Même s’ils quittent leur boulot assez tard, ils passent pas mal de temps en tenue Quechua pour faire de la rando ou de la planche à voile (ce n’est pas le cas des riches voisins d’Annecy qui passent leur temps à glander sur Le Pâquier).
Puis nous partirons en Bretagne dont les habitants en répondu en masse au questionnaire (merci aux Quimperois et aux Brestois, surtout celui qui aime « discuter avec les clodos »).
N’hésitez pas à nous raconter des anecdotes sur votre ville. Nous avons besoin de vous pour enrichir l’observatoire.
Point de méthode unité urbaine
Tout d’abord, quelques précisions sur l’exercice, puisque vous êtes quelques uns à nous interroger sur notre définition des villes moyennes (ou à nous réprimander sur le panel proposé). Par exemple Pilou, qui nous a adressé ce reproche : « Je tiens a râler, Rouen ville moyenne tout a fait appréciable n’est pas dans les choix disponible. » Il faut donc bien préciser que nous avons retenus comme critère de base les unités urbaines comptant entre 50 000 et 200 000 habitants. Un classement qui réserve parfois quelques surprises. Nous avons choisi d’élargir le panel vers des unités un peu plus grandes (Angers, Reims) ou un peu plus petites pour des raisons de répartition régionale (Auxerre), d’originalité (Lannion, Aurillac) et pour nous rapprocher d’un échantillon de 100 villes. Il y a donc une marge d’arbitraire mais on ne s’est jamais trop éloigné du cœur de cible.
Et n’oubliez pas que nous n’avons pris en compte QUE les villes moyennes. MB nous fait remarquer à juste titre que la carte semble indiquer un « no-man’s land en Moselle qui n’est pas très réaliste ». En l’occurrence, c’est exactement le contraire. Comme dans les bouches du Rhône ou la Seine-Maritime, c’est la présence d’une métropole qui crée un vide sur la carte (l’unité urbaine de Metz est aussi trop grande pour nous).
Point de méthode ambiance vs stats
MB fait remarquer que « le questionnaire manque de professionnalisme et fait très cliché (…) Poser des questions sur l’habitat, les services, les commerces et l’emploi eut été plus intéressants. » On ne peut qu’encaisser la critique puisque cliché et stéréotype (et ce qu’ils nous apprennent tout de même parfois) font partie de nos fonds de commerce. Nous avons préféré vous interroger le plus possible sur les questions d’ambiances urbaines qui ne sont résumables à aucune statistique. C’est aussi pour cela que l’on fait appel à vous, pour en apprendre davantage sur ces villes que l’on ne peut toutes connaître (et au passage MB, ton témoignage sur Forbach vaut toutes des études statistiques).